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Adrian Andrews-Bennett
Adrian Andrews-Bennett
district 11 ❖ agriculture
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MessageSujet: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeDim 9 Déc - 16:50

+ why would you follow me ? (chester) Tumblr_m6d7gfVStG1qaaytso1_500

La nuit est en train de tomber. Tu te trouves dans ta chambre, à l'intérieur de la grande maison du maire. Il est ton père, ce qui rend tout à fait normale ta présence dans cet endroit. Ton frère est dans sa propre chambre lui aussi : cela fait longtemps que vous avez troqué le lit superposé pour deux pièces séparées. Cela ne veut pas dire que vous êtes en froid, mais que vous avez grandi. Tu as envie d'aller le chercher, et de passer du temps avec lui. A vrai dire, c'est ce que tu fais à cet instant : tu te lèves et te diriges vers son espace personnel. Mais arrivé à sa porte, fermée, quelque chose t'empêche de toquer. Peut-être est-ce l'annonce des jeux qui, au lieu de vous rapprocher, vous a éloigné considérablement. La peur règne dans ton petit cœur, et elle t'empêche de faire quoi que ce soit aux côtés de ton frère. Vos balades dans le district, ce petit rituel que vous avez depuis au moins dix ans, semble être oublié. Tout cela à cause d'elle. Snow. Tu ne la détestes pas à proprement parler, mais tu ne l'aimes pas. Seulement, le clamer sur tous les toîts ? Non. Ton père est le maire, et votre famille se proclame pro-capitole. Dieu sait ce qui arriverait si, par malheur, tu révélais tes penchants secrets .. Tu ne préfères même pas y penser. Surtout avec cette épée de Damoclès au dessus de ta tête. Les Hunger Games. Tu es encore bouleversé par cette annonce, mais comme à ton habitude, tu ne le montres pas. Tu restes silencieux, calme, et tu sembles être totalement d'accord avec ce principe. Tu le serais, même, si tu n'avais pas le même âge que ton frère : dix-huit ans. Ce qui te rend éligible pour la prochaine moisson.

Ta main se lève pour frapper à la porte, et se rabaisse presque aussitôt. Tu ne peux pas le déranger : en plus, tu ne sais pas ce qu'il fait, s'il a invité quelqu'un .. Beaucoup tueraient pour vivre dans une maison comme la votre, et donc lorsque vous étiez encore à l'école, on vous demandait des invitations de façon assez malpolie. Mais cela ne vous dérangeait pas, en tout cas, cela ne te dérangeait pas. Tu étais charmant comme à ton habitude, et les gens t'aimaient. Depuis que tu travailles pour ton père, les contacts sociaux que tu peux avoir sont tellement moins nombreux. Tu as perdu ta flamme. Avec tous les événements, tu sais que beaucoup haïssent ta famille pour être à la tête du district, comme d'autres sont en admiration. Finalement, tu met une veste sur tes épaules et descends les escaliers pour te diriger à l'extérieur. Sans aucun bruit, tu te faufiles. Il ne faut pas que quelqu'un s'aperçoive de ton absence, car à cette heure là, le dîner va bientôt être servi. Tu as juste besoin de prendre l'air, de te dégourdir l'esprit et les membres. L'air froid de février t'agresse et tu frissonnes, malgré tes habits plus ou moins chauds. Tu penses à ceux qui n'ont rien pour se couvrir, et efface rapidement cette idée de ta tête : tu ne peux rien faire pour eux. Pas la peine de culpabiliser.

Tu commences à marcher dans les rues du district. Tu passes par le quartier en préparation pour les futurs vainqueurs, avec ces belles maisons pas loin de la tienne. Tu te demandes si un jour, tu verras quelqu'un de ton district habiter là. Tu sais que le onze fait partie des plus pauvres, et ne te fais pas d'idées : les districts un et deux seront sûrement bien mieux préparés. Au bout d'un moment de balade, là où tu passes par des rues emplies de maisons entassées les unes sur les autres, tu sens une présence derrière toi. Tu tournes la tête, mais personne. Tu continues à avancer, les sourcils froncés, et pense que ça doit sûrement être un gamin qui te fait une farce. Tu n'es pas forcément aimé dans ce quartier, mais cela ne t'empêche pas de t'y promener.

Au bout d'une dizaine de minutes, tu es sûr que quelqu'un te suit. Et alors que tu te retournes pour la énième fois, tu vois une silhouette en manteau qui se fond dans l'ombre. Sans attendre, tu te diriges vers le coin sombre où tu découvres une jeune femme. Une rouquine, avec une multitude de tâches de rousseur. Très jolie, mais tu effaces assez vite cette idée de ta tête. Elle te dit quelque chose, et tu te souviens. « Encore vous. » Tu lui avais attrapé le bras pour qu'elle ne s'échappe pas, mais tu penses qu'elle ne va plus le faire à présent, et tu la lâches. « Expliquez moi, pourquoi me suivre ? Je vous ai déjà dit que vous ne m'intéressez pas. » Tu l'observes dans les yeux. Elle doit se justifier à présent, car tu es agacé.
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Chester A. Sadler
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeDim 9 Déc - 18:48

+ why would you follow me ? (chester) Tumblr_luyx2kRVPy1r6bhgso1_r2_500

Tu t’es levée il y a à peine deux heures quand le soleil commence déjà à décliner, laissant apparaître la silhouette pâle de l’oeil de la nuit dans le ciel pourpre rosé et gris. Augustus n’est pas là, sinon il t’aurait probablement réveillée. Cela t’évitera au moins de perdre du temps à te moquer gentiment de lui parce qu’il n’aime pas que tu sortes la nuit. Et cela t’épargnera sa présence, car nul doute que comme une fois sur deux, il aurait souhaité t’accompagner. Tu l’adores mais comment peut-on espérer attirer un quelconque client quand un pacificateur traîne dans les parages ? C’est quasiment impossible. Tu te dis des fois que ton frère est bien trop protecteur. Puis tu te rappelles que c’était pour ça que l’avais rejoint à la base. Tu fredonnes une vieille chanson en enfilant tes sous-vêtements de ‘‘travail’’. Une jarretelle et un corset. Toujours les mêmes car tu n’as pas les moyens de t’en payer d’autres et que ce n’est pas forcément facile à obtenir. Tu te demandes si cette nuit tu vas simplement traîner dans les bars à piquer dans les poches ou si tu vas vraiment aller chercher un client. Tu réfléchis à la question en te relevant les cheveux en une espèce de chignon, tenant les épingles entre tes lèvres. Tu jures lorsque l’une d’entre elle que tu es en train de placer te pique la tête. Tu devrais te laisser les cheveux détachés, c’est ce que je dis toujours moi. Mais tu penses que ça ne convient pas à toutes les situations. Je te ferai remarquer qu’un chignon non plus. Enfin ce sont tes cheveux, pas les miens. Personnellement je suis tranquille en étant immatérielle. Les critères de beauté ne touchent pas l’invisible. On est au-dessus de tout ça, nous les consciences. Bah, je radote encore je suppose. L’avantage de la société actuelle c’est que son fonctionnement n’est pas basé sur l’apparence, du moins pas autant que la précédente. J’y étais moi à celle d’avant, ça fait longtemps que je joue les Jiminy Cricket chez les humains. C’était pas bien beau. Mais j’avoue qu’à part ce point, c’est pas forcément mieux ici. Une fois toutes les barrettes traîtresses mises, tu enfiles ton habituel pardessus et t’engouffres dans le froid extérieur. Oui, le froid. Les températures sont glaciales, même pour février. Et les bas en résille ne sont pas connus pour leurs propriétés réchauffantes. Tu frissonnes donc mais serres les dents, enfonces la tête dans tes épaules et continues de marcher, tes talons hauts claquant sur les pavés des rues. Tu ne fais pas attention à marcher silencieusement car même chaussées de telles chaussures tu le pourrais parfaitement.

Tu passes devant un bar dont la vitrine projette sa lumière sur le trottoir, accompagnée des ombres des clients à l’intérieur. L’un d’entre eux sort dudit bar quand tu passes devant et une bouffée de chaleur venue de l’intérieur t’assaillit, te faisant frissonner de plus belle quand tu retournes dans le froid. Temps de merde. Tu vois ? T’aurais dû écouter Augustus et faire un vrai métier, t’en serais pas là à te les peler en lingerie au mois de février. Avec la neige par terre. C’est beau la neige mais pas dans les rues, pas quand tout le monde marche constamment dedans. T’aurais peut-être dû devenir Pacificatrice comme lui. Rien ne dit que ça lui aurait plu mais certainement déjà plus que prostituée. Tu n’aurais pas besoin de lui pour te protéger. Tu aurais de l’autorité. Mais l’autorité tu t’en fous, les autres t’importent peu alors à quoi bon avoir du pouvoir sur eux ? Qu’en ferais-tu ? En vendant tes charmes, tu as un peu l’impression des fois d’avoir du pouvoir sur les hommes car tu fixes les prix mais ce n’est pas le même genre de pouvoir. Si tu étais Pacificatrice, ils te craindraient. Là, ceux avec qui tu négocies te désirent. De toute façon tu es trop flemmarde et frêle pour être Pacificatrice. Tu soupires et ton souffle soulève un nuage de buée dans l’air glacé. N’y aurait-il pas dans ces rues quelqu’un que tu pourrais détrousser ? A qui tu pourrais redonner de la chaleur humaine ? Parce que pour le coup tu en aurais bien besoin. Tu scrutes les alentours de tes yeux noisettes, attentive au moindre bruit. Tu souris. Des pas. Masculins très probablement, tu commences à les reconnaître. Tu te caches en attendant de voir à qui ils appartiennent et lorsque le jeune homme en question passe devant l’endroit où tu te terres, ton sourire t’agrandit. Mais pas un sourire sincère, ceux-là ne sont destinés qu’à Augustus. C’est un sourire satisfait, manipulateur, qui étire tes lèvres qui vont bientôt gercer à cause du froid. Tu reconnais bien ce garçon.

Adrian Andrews-Bennet, fils du maire du district. Un des jumeaux, le brun plus précisément. La gémellité tu connais pas mal, cela fait bien longtemps que toi et ton frère vous considérez comme jumeaux alors que vous n’avez ni le même âge ni le même sang. C’est justement le sang d’Adrian qui suscite chez toi cet intérêt. Quoi ? Mais non bande d’abrutis, on n’est pas dans Twilight, Chester n’est pas un vampire ! C’est son ascendance qui a de l’intérêt. Il est fils de maire et il y a donc chez lui de nombreuses choses à voler. Tu te souviens des soirées que vous passiez le nez collé à la fenêtre embuée de leur maison l’hiver, quand vous étiez petits. Vous rêviez de la chaleur intérieure, vous enviiez les deux gamins qui étaient plus jeunes que vous. Tu ne les envies plus, seul tous ces magnifiques objets, tout cette argent te fait vibrer. C’est ta fibre kleptomane qui parle. Piller la maison du maire serait d’une dangerosité stupide. Un défi tellement intense, tu souris rien que d’y penser. Tu n’en as évidemment rien mentionné à Augustus, il aurait pu réussir à te dissuader. Mais là l’appât du gain est trop fort. C’est trop... Tentant.

Tu commences à suivre le jeune brun, faisant attention à te déplacer sans un bruit pour ne pas te faire repérer. Pas tout de suite. Il a déjà refusé tes propositions, il ne cèdera probablement pas si facilement que cela. Tu ne sais pas où il va mais cela peut toujours être intéressant. Peut-être que tu pourrais lui faire du chantage s’il a quelque chose à se reprocher. Tu le menaces de tout révéler au district s’il ne te ramène pas chez lui pour... Eh bien vous savez très bien pourquoi ; et s’il ne te paie pas. Et tu en profites pour glaner deux trois trucs de valeur dans la demeure. Perdue dans tes pensées, tu remarques un peu trop tard qu’il s’est retourné. Tu te plaques contre le mur mais c’est trop tard. Tu pestes. Quelle abrutie, c’est une erreur de débutante ça. Il t’attrape fermement le bras et tu grimaces, non pas parce qu’il te fait mal, mais parce que tu ne t’y attends pas. « Encore vous. » Tadaaa ! Il est pas content de te voir ou quoi ? Non il n’a pas l’air mais tu ne t’en formalises pas. Tu ne te formalises pas de grand chose alors que lui si, visiblement. ‘‘Vous’’ ? Sincèrement ? T’as pas cinquante ans non plus ! « Expliquez moi, pourquoi me suivre ? Je vous ai déjà dit que vous ne m'intéressez pas. » Bien sûr qu’elle va t’expliquer mon coco ! Il te lâche le bras et tu souris ironiquement. Il peut toujours rêver pour que tu lui expliques. « Peut-être parce que c’est comme ça que je gagne ma vie ? » Et parce que t’es plein aux as ? Mais tu t’arrêtes avant de dire ça, il ne s’agit pas d’être stupide, il s’agit de l’embobiner. « T’as quel âge ? Dix-sept ? Dix-huit ? Si à ton âge je t’intéresse pas c’est assez louche. » C’est ça, la prochaine fois tu ramènes Augustus, tu le fais se mettre torse nu et on voit si Adrian réagit positivement. Auquel cas tu abandonneras l’affaire pour aller voir si c’est pareil chez le deuxième jumeau. Tu ricanes. « T’as déjà seulement posé tes mains sur une femme ? » Eh, ça se trouve t’as affaire à un puceau. Ce serait pas la première fois mais ce serait dommage. Parce que quand ils ne sont pas décidés, ce sont les plus durs à convaincre.
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Adrian Andrews-Bennett
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeDim 9 Déc - 19:19

Ta voix est froide. Tu n'éprouves aucune compassion pour cette créature de la nuit, qui gagne son dîner en offrant sa chair à des hommes avides. Cela te dégoûte, même : tu penses qu'elle n'a aucune fierté, aucune valeur d'elle même. Elle doit sûrement ne pas prêter beaucoup d'importance à son corps et son esprit, sûrement qu'elle a une très faible opinion d'elle même. Tu cours sur les clichés, de ce que tu as déjà lu ou entendu sur la chose. Mais peut-être que c'est faux, peut-être qu'elle fait ça parce qu'elle aime ça .. Même l'idée te paraît absurde. Tu te sens mal à l'aise à côté d'elle mais Dieu jamais tu ne le ferais paraître. Il faut que tu sois toujours calme, neutre, presque sans émotions. On te reproche parfois de ne pas avoir de cœur, alors que si les autres savaient .. Tu es une créature dotée d'un grand altruisme et tu t'intéresses aux autres beaucoup trop pour ton propre bien. Si tu es solitaire, c'est en partie parce que tu t'attaches trop vite. Tu montes sur le roller coaster des émotions en deux temps trois mouvements et si tu fréquentais des filles, tu es sûr que tu pourrais tomber amoureux en quelques heures. Des amitiés, tu n'en as que très peu, mais elles comptent beaucoup à tes yeux. Pourrais-tu devenir ami avec cette inconnue ? Sûrement pas, te dis-tu au premier abord. Mais si l'on peut être objectif sur cette situation, il est très probable que .. Ne pas y penser, ne pas y penser. Tu l'observes toujours, un grand manteau cachant sûrement ses apparats de la nuit. Tu te demandes pendant une seconde ce qu'elle porte en dessous, avant de te reprendre. Tu ne dois pas être attirée par elle. Tu te l'interdis. Comme tu t'interdis de regarder les femmes de ton district comme des proies éventuelles. Pour être tout à fait honnête, tu n'as pas beaucoup d'expérience avec le sexe opposé. Si bien qu'on pourrait te croire homosexuel, et pourtant, tu ne l'es pas. Beaucoup de filles t'ont approché durant ton adolescence, mais tu n'as jamais eu un quelconque intérêt dans leur personne. Toujours à chercher la différence, la perle rare, qui sûrement n'existe pas. Un jour, tu arrêteras de chercher et tu te rabattras sur la première qui croisera ton chemin. Quelle tristesse. Tu te dis pendant un moment que cette inconnue pourrait bien faire l'affaire : si tu la recueillais, elle n'aurait plus à se prostituer. Elle pourrait enfin avoir une vie, de l'argent, et un mari aimant. Enfin, dans la limite du possible, puisqu'il se pourrait très bien qu'il n'ait jamais le moindre sentiment pour elle.

Alors que tu lui lâches le bras, elle te sourit de manière sarcastique. Ou en tout cas, c'est comme cela que tu le prends. Tu fronces les sourcils et une moue de dégoût se peint sur ton visage : tu viens de te rendre compte du contact physique que tu viens d'avoir avec elle. Encore, ce n'était que sur le manteau, tu aurais pu aussi toucher sa peau .. Mais cette image te fait frémir. Tu ne sais absolument pas ce que tu ressentirais à la toucher. De drôles de sensations montent en toi et tu t'empresses de les réprimer, du mieux que tu peux. Tu aurais dû juste continuer ta balade et rentrer chez toi, au lieu de chercher le grand méchant loup .. «Peut-être parce que c’est comme ça que je gagne ma vie ? » Tu soulèves un sourcil avant d'éclater de rire. Tu te doutes que si elle fait comme ça avec tous ses clients, elle ne doit pas gagner beaucoup d'argent. Parce que tu n'as jamais entendu parler des péripatéticiennes qui suivaient leurs futurs clients dans les ruelles sombres jusqu'à les embusquer à un coin de rue. Tu continues de rire quelques secondes avant de l'entendre dire une nouvelle phrase. « T’as quel âge ? Dix-sept ? Dix-huit ? Si à ton âge je t’intéresse pas c’est assez louche. » Que sous-entend-elle par là ? Tu ne lui demandes pas tout de suite. Tu as envie de savoir ce qu'elle va dire, ce qu'elle veut dire. Mais oui, c'était louche. Tu as dix-huit ans, et tu devrais t'intéresser aux femmes comme tout le monde. Peut-être que c'est le fait qu'elle se fasse payer pour ça qui te dérange. Mais au fond, tu sais que ce n'est pas le cas. Tu aurais déjà une belle donzelle au bras si tu n'avais pas des problèmes avec la gente féminine. Tu n'es pas attiré par les garçons, mais tu ne sais pas te comporter avec les filles. Rien que celle là, tu la vouvoies alors qu'elle doit avoir à peine quelques années de plus que toi. Adrian, reprends toi … Tu prends une grande respiration. Elle n'arrivera pas à te déstabiliser, comme elle essaie si bien de le faire. Tu es plus fort que ça. Et alors qu'elle reprend la parole, tu l'écoutes attentivement. Elle ricane et tu ne te sens pas l'envie d'y répondre : cela ne fait que t'énerver. Tu ne le montres pas, toujours. Calme, calme. « T’as déjà seulement posé tes mains sur une femme ? » Elle s'arrête enfin de jacqueter, et tu t'arrêtes sur cette phrase. La réponse était simple. Mais comment lui avouer une chose pareille ? À une inconnue ? Vous n'en discutez même pas entre frères, alors.. Tu pousses un soupir et baisse les yeux. Pendant un moment, elle peut croire que tu es gêné, parce que pour vrai, tu l'es. Tu devrais être comme tous les autres, avoir eu plusieurs petites amies et regardant les postérieurs des prétendantes dans la rue en gloussant. Mais non. Tu es Adrian.

Tu restes silencieux quelques secondes. Tu entends les pas de certaines personnes qui passent à côté de vous et ont bien trop à faire pour s'intéresser à une querelle entre deux personnes de milieux totalement différents. Oui, parce que tu es persuadé qu'elle n'a pas beaucoup d'argent, qu'elle n'a pas beaucoup de clients et qu'elle a du mal à avoir trois repas par jour. Tu te demandes si elle a une famille, mais tu te doutes que non : quiconque serait proche d'elle lui dirait d'arrêter ce métier. « Cela ne te regarde pas. » Tu croises les bras et t'éloigne un peu d'elle, la proximité se faisant de plus en plus dérangeante alors que les minutes passent. Tu détournes la tête et regarde au loin pendant un petit moment, dans le silence toujours, avant de reporter ton attention vers l'inconnue. « Tu t'appelles comment ? Parce que je veux savoir le nom de la femme tellement désespérée qu'elle s'attaque aux prétendues insécurités de ses futurs clients pour en retirer quelque chose .. Quoi, je ne sais pas. » Tu n'as pas envie de perdre ta virginité avec une prostituée. Et elle ne pourra pas te convaincre du contraire, ou en tout cas, c'est ce que tu penses. Tu la regardes de la tête aux pieds, et tu remarques ses bas en résille. Elle ne pouvait pas faire encore plus dans le cliché ? Tu souris quelques instants, rêveur, avant de reprendre ton sérieux. « Et sache que malgré mon âge, tu ne m'attires pas du tout. Je ne suis pas .. ce genre de garçon. »
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Chester A. Sadler
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeLun 10 Déc - 16:30

Tu essaies de lire dans ses yeux de petit garçon bien rangé. Et tu y lis deux choses : du mépris et de la pitié. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces sentiments ne sont pas toujours impossible à conjuguer. Pour éprouver de la pitié pour quelqu’un, il faut quelque part penser qu’il se trouve dans une solution qui le rend inférieur à nous. Sinon on appelle ça de la compassion. Adrian te méprise donc. Bien, qu’il te méprise alors ! Mais qu’il garde cette étincelle de pitié que tu peux lire pour lui, tu n’en as pas besoin. Tu en aurais peut-être eu besoin avant mais c’est trop tard maintenant. Tu as trop goûté au mépris, pas assez à la compassion. La pitié te dégoûte à présent, plus même que tu ne sembles dégoûter le jeune homme. On n’adresse la pitié qu’aux faibles et ce n’est pas ce que tu es. Physiquement malingre oui, mais ça ne fait pas de toi une faible. Tu es forte. La preuve : après t’avoir touché, il retire sa main comme s’il s’était brûlé. Est-ce qu’un faible inspire ce genre de recul ? Non. Peut-être qu’il a honte, honte de t’avoir touchée. Honte comme un gamin. Car oui, dans ta tête il n’est qu’un gamin, plus que tu ne l’étais à quinze ans. Dans ta tête tu te dis qu’avec sa situation de fils de maire qui se roule dans la luxure - par rapport à qui que ce soit du district - il ne peut pas avoir atteint ce niveau de maturité que la rue vous donne. C’est ton avis. Je n’en suis pourtant pas si sûre. Qui te dit que... Je ne sais pas moi, que sa famille est violente, qu’il n’est pas heureux ? Rien n’est sûr. Bien sûr, ça ne semblerait rien à côté de ton enfance mais je te garantis que ça peut être pire. Tout dépend de la matière dont on est fait. Et de quelle manière est-il fait lui ? De bois, de verre, de sucre, d’acier ? Probablement pas d’acier, ça n’a pas l’air d’être son genre. Tu penches la tête en l’écoutant parler. Bla, bla, pourquoi tu me suis ? Si seulement il pouvait arrêter de te vouvoyer pour commencer... Ca fait pas très viril, ni même galant dans ta tête. On dirait juste un enfant. Il croit embobiner qui avec l’autorité qu’il essaie de faire paraître dans sa voix ? Genre il va t’obliger à lui raconter des trucs cet idiot. De toute façon, vu l’air prude qu’il a tu as l’impression qu’il suffirait d’ouvrir ton manteau pour lui clouer le bec. Mais tu as froid alors tu ne le feras pas à moins d’avoir vraiment une bonne raison. La santé avant tout, n’est-ce pas ?

Il rit en t’entendant dire que c’est comme ça que tu gagnes ta vie. Bah quoi, il ne le savait pas déjà ? C’est pas comme si tu ne le lui avais pas déjà proposé. Il a une mémoire de poisson rouge ? Ou alors il parle du fait que tu joues les agents en filature. Parce que ça tu évites de le faire à chaque fois effectivement, c’est très peu productif. Mais dans certains cas spéciaux ça peut porter ses fruits, qui sait ? Dans son cas par exemple. La preuve : si tu avais fait comme n’importe quel prostituée et avais ouvert ton manteau avec un sourire aguicheur à son passage, il aurait détourné la tête et accéléré, c’est certain ; alors que là tu as au moins attiré son attention. Tu peux lui parler. Tu peux essayer de le manipuler. Eh oui, il faut savoir comment aborder le client. Pour certains abrutis à l’intérêt il suffit de tout mettre en vitrine et d’attendre que le poisson morde à l'appât ; pour les mets de choix il faut être plus malin, bien plus malin. Tu attaques avec tes sous-entendus. Imaginons un instant qu’il soit homosexuel. Il pourrait en avoir honte et essayer de le cacher. Et s’il devine que tu as compris, c’est à dire ‘‘je sais que tu sais que je sais’’, il pourrait essayer d’éviter une diffusion de la nouvelle en accédant à tes désirs. Un peu tiré par les cheveux comme théorie je te l’accorde mais on n’a jamais dit que j’était saine d’esprit. Il n’a pas l’air à l’aise le coco. Tiens, mets-le encore moins à l’aise. Demande-lui s’il est puceau. Il a l’air extrêmement gêné mais garde le silence. Nooooon, dans le mille ? Tu fais fort ce soir. Alors comme ça le fils du maire, dix huit ans, beau garçon, n’a jamais touché une fille ? Ah, on fait moins le fier maintenant, n’est-ce pas mon petit ? Tes lèvres s’étirent en un sourire irrépressible, presque moqueur. N’est-ce pas mignon ? Cela fait bien longtemps que tu as perdu ta virginité, tu devais avoir quinze ans. Et tu en as pris aussi. Le problème c’est que rien ne dit que tu pourras prendre la sienne. Il a l’air d’être le genre de garçon chiant à faire comme beaucoup de filles et à dire ‘‘j’attends la bonne’’. Ca ne sert donc absolument pas tes affaires. « Cela ne te regarde pas. » C’est la réponse facile ça, il ne peut donc pas faire mieux ? Tu te mords la lèvre, te retenant de rire franchement. Ah tu l’as vraiment eu sur ce coup-là n’est-ce pas ? Effectivement, si tu ouvrais ton manteau, le pauvre serait probablement bien gêné. Enfin le pauvre... Pas littéralement évidemment. Il croise les bras comme un enfant et s’éloigne de toi, juste de quelques pas, pour la forme. « J’ai bien compris de toute façon. » Oh oui, pas besoin d’être devin. Parce qu’honnêtement, si la réponse à ta question avait été positive, il ne l’aurait pas caché. Il décide de contre-attaquer après t’avoir sciemment ignorée pendant des secondes qui t’ont semblé très longues. Tu détestes qu’on ne te regarde pas dans les yeux. « Tu t'appelles comment ? Parce que je veux savoir le nom de la femme tellement désespérée qu'elle s'attaque aux prétendues insécurités de ses futurs clients pour en retirer quelque chose .. Quoi, je ne sais pas. » Oh non, sérieusement ? Toi ? Désespérée ? Mais où est-ce qu’il se croit ? Tu n’es pas désespérée, tu en as juste après ça maison. Tu n’es pas une petite créature désespérée qui a besoin de courir après lui pour se sentir aimée et vivante. Tu te fous de la gueule des gens parce que ça te fait rire de voir leur gueule. Tu souris de toute tes dents. « Désespérée ? C’est mignoon... » Le désespoir ça doit être reposant à vivre, on se dit qu’on n’a plus qu’à tout laisser couler, on laisse tomber. Toi tu vis, tu n’as pas le temps de te désespérer, de t’apitoyer sur ton sort. « Mon nom c’est Chester. Mais tu peux m’appeler comme ça te chante. » Parce qu’il y en a qui ont des délires bizarres et qui trouvent que Chester ça n’est pas assez excitant. Et ils te donnent des noms assez douteux mais ils paient assez cher la nuit pour que tu les laisses faire. Au fond tu ne vas pas t’attarder sur ça, c’est pas comme si la vision qu’ils avaient de toi t’importait. « Et sache que malgré mon âge, tu ne m'attires pas du tout. Je ne suis pas .. ce genre de garçon. » Tu ne l’attires pas du tout ? Montre-lui pour voir ? Comment ça pas maintenant ? Tu ne devrais pas être aussi raisonnable des fois. C’est paradoxal je crois. Quand je t’incite à te calmer tu te lances dans les pires conneries et quand enfin je trouverais cool que tu t’amuses, tu te restreins. C’est l’esprit de contradiction c’est ça ? Oui ça doit être ça.

« Quel genre de garçon ? Le genre qui est attiré par les filles ou le genre qui paie pour en avoir une ? » C’est important comme question quand même. Parce que bon, s’il n’est pas du genre à aimer les filles, ton plan tombe à l’eau. Sauf si tu adoptes la technique dont j’ai parlé plus tôt. Mais s’il est un de ces chevaliers qui croient qu’il est plus moral de ne pas accepter de recourir aux services d’une prostituée, tu peux toujours essayer de changer d’avis. Il suffit d’un peu de doigté. Sans mauvais jeu de mots bien évidemment. « Parce que si c’est le deuxième cas, ta morale se casse la figure, ce serait me priver d’un repas puisque c’est comme ça que je peux vivre ma vie. » Joue sur la corde sensible, ça marchera peut-être avec un peu de chance.
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeMar 11 Déc - 17:33

Tu sais bien que tu n'arrives pas à t'imposer et qu'elle te prend de haut. Qu'elle te prend pour un gamin et qu'elle n'a aucunement peur de toi ou de ce que tu pourrais faire. Et qui pourrait l'en blâmer ? Après tout, tu es inoffensif, tu ne ferais pas de mal à une mouche. Comment la faire s'éloigner sans la menacer un peu ? Tu en es pourtant incapable. Ce n'est pas ton genre d'user de la force ou du mensonge pour persuader. N'empêche que la colère monte en toi comme si elle t'atteignait de ses paroles. Rien que le fait qu'elle t'ait demandé plus ou moins directement si tu avais déjà fait l'amour avec une femme t'avait d'abord déstabilisé. Tu t'es repris, tu es maintenant en train de construire une profonde haine pour sa personne comme tu sais si bien le faire. Car même si tu peux te montrer charmant avec beaucoup de personnes, tout le monde n'a pas ce privilège. Tu penses notamment à Alexia, une très bonne amie de ton jumeau que tu ne peux pas supporter. Pourtant, elle est adorable, mais tu es jaloux et tu n'y peux rien. Es-tu jaloux de cette inconnue ? De son expérience avec les hommes ? De son caractère trempé ? Non. Sûrement pas. Tu ne peux pas être jaloux de quelque chose, enfin, de quelqu'un que tu penses en dessous de toi. Car c'est vraiment ce que tu penses: elle ne te vaut pas. Son choix de carrière montre, pour toi, sa valeur. Et celle-ci n'est donc pas très élevée. Elle est tout de même humaine et tu la traiteras avec toute la politesse dont tu es capable. Mais si elle pousse trop loin, il se peut que tu dérapes. Cela ne t'es pas beaucoup arrivé dans ta vie, de perdre ton calme, ta contenance. Tu es tellement enfermé dans ton personnage que les sentiments jaillissent très rarement, et souvent de manière inattendue. En fait, tu es vraiment sensible, et c'est ça qui te fait peur. Tu as trop en toi, beaucoup trop, et le montrer serait montre te plus grande faiblesse. Tu ne lui feras pas ce plaisir. Cette inconnue, qui qu'elle soit, quelle que soit son histoire, ne mérite pas ton intérêt. Et alors, tu te décides à l'écouter parler encore un peu et de repartir dans le sens inverse. Après tout, ce n'est pas si compliqué que ça, de l'ignorer. Tu le fais avec un tas de gens. Mais d'un côté, elle a attisé ta curiosité, et tu as envie de savoir ce qui l'a poussé à choisir une telle carrière. Si on peut l'appeler comme telle.

Tu as légèrement peur. Et si la parole de cette femme avait un quelconque impact sur les mentalités du district onze ? Bien sûr, elle ne connaît sûrement pas la plupart des gens qui y habitent mais .. Et si elle faisait courir des rumeurs sur lui ? Qu'il était inexpérimenté avec les femmes, comme elle semblait le croire ? Oui, c'est la vérité. Mais cela appartient à ton intimité, quelque chose dont tu ne veux pas parler et certainement pas quelque chose que tu veux qu'on utilise contre toi. Tu imagines déjà les gars dans la rue t'embêter en t'appelant « le puceau » et plusieurs autres appellations du genre. Tu es le fils du maire, un des fils, et pratiquement tout le monde te connaît, toi. Tu ne peux pas risquer d’entacher ta réputation. « J’ai bien compris de toute façon. » Tu pinces les lèvres. Ainsi, tu comprends très bien qu'elle pense exactement la réalité de la situation, et qu'elle se moque de toi intérieurement. En quoi est-ce si ridicule, après tout ? Tu n'es sûrement pas le seul dans cette situation et .. Attendre la bonne personne n'est absolument pas quelque chose de honteux, au contraire. Plutôt quelque chose d'admirable, tu penses. Tu te remets en forme petit à petit en t'encourageant intérieurement. Alors que tu l'appelles désespérée, elle arbore un sourire qui te fait peur. On peut voir toutes ses dents. Bon d'accord, elle n'a pas une dentition horrible mais cela te fait quand même froid dans le dos. Tu trouvais que tu t'étais bien défendu .. « Désespérée ? C’est mignoon... » Tu lèves un sourcil, ne sachant pas vraiment comment répondre à ça. Décidément, ses réactions t'étonnent et te laissent pantois. Si seulement tu pouvais la comprendre, tu frapperais sûrement là où ça fait mal. Mais apparemment, tu as mal choisi ta cible. Elle semble plus forte que tu ne l'avais imaginé et n'est pas prête à lâcher le morceau si facilement. Tu restes immobile à attendre sa prochaine réplique, après lui avoir lancé la tienne, comme quoi elle ne t'intéresse pas. C'est vrai. Elle est jolie mais ça s'arrête là, tu ne ressens rien à son égard. D'ailleurs, tu ne ressens rien pour personne, à part ton frère. Tu l'aimes, ça c'est sûr. Pas comme de l'inceste, quelque chose de purement fraternel, mais tu l'aimes. Le reste du monde te laisse indifférent. « Quel genre de garçon ? Le genre qui est attiré par les filles ou le genre qui paie pour en avoir une ? » Tu piques un fard. Sans attendre une seconde, tu ouvres la bouche pour lui répondre et puis elle te devance avec une de ses superbes phrases. « Parce que si c’est le deuxième cas, ta morale se casse la figure, ce serait me priver d’un repas puisque c’est comme ça que je peux vivre ma vie. » Cette fois, tu es surpris. C'est sûr que tu n'avais pas pensé à cela comme ça, mais cela ne va rien changer. Tu ne vas pas coucher avec elle et la payer, ce serait si dégradant ! Et insignifiant ! Pourquoi gâcher un grand moment avec une inconnue et en plus la payer pour ce « plaisir » ? Tu soupires et reprend un petit sourire fier.

« Je parie que vous ne savez même pas ce qu'est un homme, un vrai. Avec votre métier, vous ne devez fréquenter que des pervers avec des fétichismes inavoués .. «   Cette fois, un autre soupir sort de ta bouche. Celui-ci est emprunt de compassion. Car cela ne doit pas être facile tous les jours, de se vendre. D'avoir affaire à des hommes comme ça. De perdre peut-être confiance en la gente masculine à force de voir des dérangés. « Et oui, je ne suis pas le genre qui paie pour avoir une fille. Je trouve le concept absurde. Je ne pense pas qu'on puisse t'attribuer un prix, en plus, ou à n'importe quel humain .. » Tu hausses les épaules, l'air un peu triste. Tu aimerais qu'elle ait assez d'argent pour arrêter ce métier dégradant, mais tu ne peux rien y faire. Absolument rien. L'inviter chez toi serait signer ton arrêt de mort, car si tes parents apprennent que tu as ramené une prostituée chez eux, ce sera le drame. Pourtant, tu aimerais l'inviter à manger. « Mais si tu veux, je peux te payer ton repas de ce soir. Sans rien te demander en échange» . Et puis, tu te rappelles son nom, Chester. Ça, c'est mignon. « Et puis au passage, si tu le sais pas, je suis Adrian. » Rares sont ceux dans le district qui ignorent les prénoms de jumeaux.
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Chester A. Sadler
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeMar 11 Déc - 21:24

Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas comment il peut se considérer comme aussi supérieur à toi. Car c’est de toute évidence la position dans laquelle il se place. Mais d’où s’octroie-t’il ce droit ? Parce qu’il est riche ? L’argent ne rend pas meilleur, il augmente simplement le pouvoir d’achat. Parce qu’il est fils du maire ? La ‘‘gloire’’ d’un père qui n’a même pas été choisi par le peuple ne rejaillit absolument pas sur lui. Tu n’as déjà rien à foutre du daron à la base... Enfin si, il faut avouer que cela confère à Adrian un certain pouvoir sur toi. Il est le seul à pouvoir te faire entrer dans la demeure des Andrews-Bennett et inconsciemment t’aider à commettre un des meilleurs vols de ta vie. Pourtant, ça ne le rend pas supérieur à toi. Devrait-il te supplanter parce que tu n’as pas eu la chance de naître de parents comme les siens ? Ce n’était pas ta faute si tes géniteurs étaient des connards qui ne voulaient pas de toi. Te serait-il supérieur parce qu’il est allé à l’école et qu’il a eu les moyens de suivre de nombreux cours ? La rue est un excellent professeur, du genre qui vous apprend tout ce dont vous avez besoin pour survivre. Ce gamin si on le lâchait comme ça, à l’aveugle sans plus rien, est-ce qu’il s’en sortirait probablement pas. Tu es peut-être une de celles que la société appelle de façon prude ‘‘fille de mauvaise vie’’ mais tu les emmerdes, parce que ta vie tu y tiens, et qu’elle est plus remplie et intéressante que la leur. Et tant pis si la façon dont tu te fais de l’argent leur déplaît, elle est bien moins éreintante que la leur, à se casser le dos toute la journée dans les champs et vergers. Tu te considères toi-même à vrai dire bien supérieure à ce garçon qui croit que la vie lui appartient. Mais il ne se rend pas compte que c’est à vous qu’elle appartient. La vie s’accroche à ceux qui la désirent le plus. Ce qui est paradoxal et ironique, c’est que tu ne comprends pas comment Adrian peut se considérer comme supérieur à toi, alors que toi-même te penses au-dessus de lui. Applique tes propres règles avant de les asséner aux autres. Ce serait un bon début. Etrangement, je suis certaine que tu ne suivras pas ce conseil-là, comme quoi l’esprit de contradiction est très fort chez toi. The force is strong with this one. Excuse-moi princesse, ce sont des références que tu ne peux pas comprendre, nous parlons là d’une galaxie très lointaine d’il y a très très longtemps. C’est bien le problème avec ce nouveau régime : les lacunes de culture. Et tu en as de très grandes. Il te manque des connaissances que ce jeune riche possède probablement. Tu vis sans en avoir besoin mais ça le rend supérieur toi, aussi tu ne lui avoueras jamais.

Tu continues de le rabaisser en riant de lui. Vous n’avez absolument pas les mêmes valeurs, vos mondes sont deux sphères différentes qui entrent en collision lorsque vous parlez. Tu considères comme ridicule qu’à son âge et sa tête, il soit encore puceau ; il considère comme ridicule que tu sois prête à vendre ton corps. Tu sais que vous ne vous comprendrez jamais et au fond tu n’en as cure. Ce garçon t’importe peu, ce sont ses biens qui t’intéressent. Il y a cependant une énorme différence entre vous. Il semble quelque part être touché par ce que tu es, cette prétendue épave d’humain, alors que tu n’as rien à faire de son être intérieur. Quoi, tu devrais ressentir de la compassion pour lui ? En quel honneur je vous prie ? La seule chose que tu puisses faire c’est le faire chanter en menaçant de révéler à tout le monde qu’il n’a jamais touché une fille alors qu’il a dix-huit ans. Socialement, ça lui ferait mal, très mal, même si ça ne changerait probablement pas grand chose à sa vie. Ce n’est cependant pas une raison de ne pas profiter de son innocence et de la visible réticence qu’il éprouve à te blesser. Désolée mon coco mais t’es pas tombé sur un coeur tendre, elle ne va pas s’en priver de son côté. C’est un moyen de restaurer l’équilibre, non ? Tu as presque tout, elle n’a presque rien, regardons lequel mord le plus fort. Il pique un fard quand tu fais une autre allusion à une prétendue homosexualité et semble prêt à répliquer mais tu ne lui en laisses pas le temps, enchaînant sur un de tes maîtres arguments. Oh, tu en as d’autres mais celui-ci le surprend apparemment. Avant qu’il se reprenne. « Je parie que vous ne savez même pas ce qu'est un homme, un vrai. Avec votre métier, vous ne devez fréquenter que des pervers avec des fétichismes inavoués... » Un homme un vrai vouvoie rarement une prostituée à peine plus âgé que lui. Et qu’on ne me balance pas les principes de galanterie à la figure, ce serait quand même se foutre de la gueule du monde alors qu’il la méprise ouvertement. Des vrais hommes ? Mais techniquement il n’est même pas un véritable homme. Tu en connais des bien plus virils que lui. « Tu te considères comme l’un d’entre eux ? » Sourire faussement innocent. Battement de cils. « J’ai un frère tu sais, un pacificateur. Tu auras du mal à trouver un homme plus vrai. » C’est clair qu’Augustus c’est l’homme parfait. Tu racontes ta vie mais de façon intelligente. Un frère. Pacificateur. Tu n’es pas totalement sans défense, même si Adrian reste le fils du maire. « Et oui, je ne suis pas le genre qui paie pour avoir une fille. Je trouve le concept absurde. Je ne pense pas qu'on puisse t'attribuer un prix, en plus, ou à n'importe quel humain... » Quel chevalier... Il a foi en l’humanité ou quoi ? Toi non de toute façon. Tu souris en coin, amusée par ce ‘‘grand coeur’’, ses ‘‘principes’’ et ses ‘‘valeurs’’. On ne peut pas accorder de prix à un être humain ? Que croit-il que le Capitole fait avec chaque travailleur des douze districts ? Capitole que son père sert avec dévouement. « Ce n’est pas sur moi qu’ils mettent un prix. C’est sur la nuit. » Nuance. Sinon personne ne pourrait t’acheter, tu serais bien trop chère. Non, trêve d’orgueil, tu ne considères vraiment pas que tu te vends. Tu vends des services, comme tout un chacun. Tu baisses la tête en te mordant la lèvre de dépit. Il ne sera pas facile à avoir, n’est-ce pas ?

« Mais si tu veux, je peux te payer ton repas de ce soir. Sans rien te demander en échange. » Tu lèves la tête d’un coup, ta nuque craque bruyamment et tu grimaces avant d’arborer un sourire à 10 000 watts. Ce mec est vraiment trop con... Quelle aubaine ! Sa générosité va finalement peut-être pouvoir te servir. Dans tous les cas un repas peut t’être utile, chez lui ou ailleurs. Ce serait quand même mieux de faire d’une pierre deux coups mais tu ne cracheras pas dessus. Surtout si tu peux ramener de l’argent pour ton colocataire, ça vous évitera de dépenser un peu plus du peu d’argent que vous avez. « Et puis au passage, si tu le sais pas, je suis Adrian. » Tu le savais. Mais ça ne servirait à rien de le souligner je suppose. Tu ne vas pas non plus répliquer à tout ce qu’il dit, ce serait stupide et ennuyeux. L’esprit de contradiction ne doit jamais être poussé à l’extrême. « Un repas chez toi ? » lances-tu, pleine d’espoir. Ce serait vraiment le top qu’il soit assez con pour faire ça, il serait le pigeon d’or. Pour le coup tu pourrais même le sauter gratuitement. Enfin il ne serait probablement pas d’accord. « Je veux bien. » Tu as l’air faible comme ça, à quémander ta nourriture. Tu te refuses à mendier mais si on te propose tu ne refuses pas, ça c’est clair. « Il y en aura assez pour que j’en ramène à Augustus ? » Tu ne l’oublies pas. Jamais. Les chiens de garde il faut les nourrir, n’est-ce pas. Non, je rigole, tu n’es pas aussi cruelle vis-à-vis de celui qui t’a accompagné depuis ton enfance. On ne laisse pas son meilleur ami le ventre vide, c’est tout. Et si ce fils de bourge peut y faire quelque chose, il est le bienvenu pour le coup.
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Adrian Andrews-Bennett
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeVen 14 Déc - 13:28

Tu te rends compte que quoi que tu dises, elle trouvera toujours quelque chose à répondre. Elle fait partie de ces gens qui n'ont rien à perdre et qui, par conséquent, ne prêtent pas attention à ce qu'ils disent. Tu n'es pas dans ce cas là. Toi, tu fais attention à chaque mot qui sort de ta bouche et n'es jamais vraiment honnête. C'est horrible en quelque sorte, d'être aussi hypocrite que toi ou tout simplement menteur, mais tu ne peux pas t'en empêcher. Tu as une image à garder, même si parfois tu t'en écartes pour lancer une petite remarque cynique. Tu pourrais montrer ton côté sombre face à Chester, mais tu n'en as pas envie. Elle n'aurait que plus de choses à raconter aux autres habitants, sur comment tu es si peu charmant et tellement flippant. Tu essaies pourtant de te comporter de façon agréable avec cette jeune femme de la rue, en lui parlant poliment et bien. Elle ne semble pas prêter attention à tes efforts, puisqu'elle les écarte du revers de la main à chaque fois. Tu en as marre. Tu as envie de la secouer et de lui dire qu'elle n'obtiendra rien de toi, pas avec cette attitude, et à la place, quoi .. Tu l'invites à manger avec toi ? Mais as-tu perdu la tête ? Tu ne sais pas vraiment si c'est l'envie de la connaître, la curiosité, ou l'envie de découvrir ses failles pour mieux l'enfoncer .. ou encore la pitié qui t'a poussé à lui proposer cela. Tout ce que tu sais, c'est que tu ne la ramènera pas chez toi. Tu n'est pas si idiot qu'elle semble le penser, et tu te doutes bien que ses intentions ne sont pas vraiment bonnes. De plus, toute ta famille est sûrement en train de dîner et tu ne veux pas qu'ils se fassent des idées. Si tu ramenais une prostituée à la maison, ils pourraient croire que tu étais vraiment son client .. Non, tu veux l'emmener dans un endroit du district onze où l'on puisse manger décemment. Le problème ? Tu n'as pas l'habitude de manger quelque part en dehors de chez toi et tu ne sais absolument pas où tu peux aller. Tu fouilles ta poche quelques secondes et te rends compte que tu n'as pas beaucoup d'argent sur toi : mais assez quand même pour un assez bon repas dans une quelconque échoppe. En attendant, la jeune femme semble prendre un malin plaisir à te montrer que tu as tord et qu'elle a raison. Elle t'apprends qu'elle a un frère, information que tu gardes dans un coin de ta tête. Pacificateur ? Si ça se fait, tu le connais .. Étant donné que ton père parle souvent avec les autorités du district, il se peut qu'il soit passé chez toi un jour ou que tu l'aies croisé au travail. Chester fait la nuance entre valeur de la personne et des services, et malgré toi, tu dois bien admettre qu'elle n'a pas tort.

Lorsque tu lui annonces que tu veux l'inviter à manger, son sourire est assez équivoque. Tu te rends compte qu'avoir autant d'enthousiasme pour un maigre dîner montre à quel point elle est désespérée. Tu sais bien qu'elle joue la comédie devant toi, qu'elle veut toujours t'avoir, et toi, tu t'efforces de la considérer comme une égale qui t'intéresse plus qu'une quelconque autre personne. Pourquoi lui parler sinon ? Tu aurais très bien pu lui faire peur et partir pour qu'elle ne t'importune plus. Mais non. Tu es toujours là, à lui proposer des faveurs. « Un repas chez toi ? » Tu clignes des yeux. Ainsi, elle veut vraiment venir chez toi. Mais dans quel but ? Pour pouvoir goûter un peu au monde dans lequel tu vis tous les jours ? Ou pour en profiter d'une quelconque manière qui ne serait franchement pas sympathique ? Tu fais non de la tête. Sans expliquer plus que ça tes intentions, tu ne veux pas qu'elle se fasse de fausses idées. Même si tu pensais qu'elle était bien intentionnée, tu avais déjà pensé à tous les problèmes qu'occasionneraient une telle visite à domicile. « Non, on va aller quelque part au dehors. » Tu pinces les lèvres et essaie d'esquisser un petit sourire. Tu veux l'encourager à se confier à toi, tu veux qu'elle te trouve aussi charmant que tout le monde, tu veux qu'elle .. que quoi, qu'elle devienne ton amie ? Mon pauvre Adrian, faire ami ami avec une fille de la nuit, une fille de la rue. Tu n'as vraiment rien d'autre à faire. Mais avant de te condamner intérieurement plus que tu ne le devrais, tu te reprends. « Je veux bien. » Ah ! Enfin, elle accepte quelque chose ! Tu lui lances un franc sourire et te retrouve planté comme ça dans la rue sans savoir où aller. Ben oui, tu ne te balades pas souvent à l'extérieur et tu n'as aucune idée de l'endroit où tu dois aller. « Il y en aura assez pour que j’en ramène à Augustus ? » Augustus, qui est Augustus ? Tu hausses un sourcil, et te rappelle qu'elle a parlé d'un frère. Sûrement qu'il doit s'agir de celui-ci. « Je ne sais pas, à vrai dire .. Je ne sais pas du tout où on peut aller manger par ici. Tu as une idée ? »

Sans attendre sa réponse, tu lui prends la main et l'entraîne vers un des deux sens de la rue, au hasard. Tout ce que tu sais, c'est que tu t'éloignes de chez toi. Tu n'as résolument pas envie de rester près de la maison du maire pour ce soir. Tu as envie de te changer l'esprit. Au final, la rencontre avec Chester est comme un cadeau tombé du ciel : cela te donne une distraction, quelque chose à faire. Tu continues à marcher, après avoir lâché sa main, te rendant compte encore une fois d'un geste que tu n'aurais pas dû faire. La spontanéité ne te va pas, et tu as tout fait pour enlever cette caractéristique chez toi durant toutes ces années. Vous marchez en silence pendant un moment, et puis, tu penses bon de prendre la parole. « Vous pourriez travailler autre part. Je veux dire, vous n'êtes pas obligée de vendre vos services, vous pourriez .. travailler aux vergers, je ne sais pas. Comme les autres. Je ne comprends pas votre choix .. » Le vouvoiement est revenu avec un léger écart entre vos deux corps avançant au même rythme. Tu te sens décidément bien loin de cette femme qui a fait des choix que tu n'aurais jamais pu toi même faire. Mais tu ne sais rien, de sa vie. Alors que vous marchez, tu repères une devanture éclairée qui ressemble à une sorte de taverne. Tu te diriges rapidement vers l'établissement qui est ma foi très sale et rempli de gens qui ont l'air bien bourrés, mais tu n'y prêtes pas attention. Tu pousses la porte et tu entres. Tous les regards se tournent vers toi, puis vers Chester qui est entrée après toi. « Euh .. bonjour ! » tu dis avec un signe de la main à tout le monde. Des regards noirs viennent dans ta direction, et un des gros lourdaud se lève et avance vers toi. « Qu'est-ce qu'il vient faire la le fils à papa ? On s'est perdu ? » Des rires retentissent derrière l'homme et tu te sens tout de suite moins enclin à manger à l'extérieur. « Nous venons juste manger .. » dis-tu en t'avançant vers le comptoir. Mais le lourdaud vient te barrer le passage. « Pas si vite. On va pas laisser passer l'occasion de passer un savon à un fils de riche ! » Plusieurs autres se lèvent et se dirigent vers toi. Ton cœur bat vite, tu te sens mal. Le premier coup part dans ton ventre et tu as le souffle coupé, la douleur remontant dans ta poitrine. Tu t'affaisses à terre, sans essayer même de te défendre. Tu sais que tu n'as aucune chance face à eux. Ta dernière chance, celle que Chester intervienne ..
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MessageSujet: Re: + why would you follow me ? (chester)   + why would you follow me ? (chester) I_icon_minitimeMar 25 Déc - 18:19

Quel est le problème de ce garçon ? Tu te le demandes vraiment. Pourquoi est-ce qu’il est aussi étrange ? Il est face à une prostituée qui le harasse et au lieu de l’envoyer réellement chier ou de tout simplement se la taper, il l’invite à dîner. Qui ferait ça ? Qu’est-ce qu’il a dans le cerveau ? Un dysfonctionnement peut-être. Oui, ceux qui ont de l’argent devraient aider ceux qui n’en ont pas mais les riches normaux ne le font pas. A vrai dire, depuis les anciens temps, je n’ai pas revu qui que ce soit de réellement magnanime. Dans ce nouveau monde si troublé et si dangereux, chacun essaie de sauver ses meubles de l’inondation inévitable qui s’infiltre partout ; chacun essaie de rafistoler les murs pour qu’ils tiennent au lieu de consolider les fondations même de la maison. Quelle maison ? Mais c’est une métaphore enfin ! Un peu de délicatesse tout de même ! Mais la finesse ce n’est pas ton truc n’est-ce pas ? Les grands messages philosophiques ne t’ont jamais atteint, ils te font rire. Tu les considères comme des masques, des gens qui n’ont rien à dire se cachent lâchement derrière de grandes tirades à double sens pour éviter de trop se mouiller ou essayer d’embobiner leur interlocuteur. Des faibles. Toi tu dis la vérité sans grandes tournures alambiquées qui la rendent plus jolie, parce que la vérité n’est pas belle. Elle est moche, blessante, comme une vieille qui vous crache dessus de loin, vous insulte et vous poignarde quand vous passez à côté d’elle. Une vraie raclure. Le jeune homme ne semble pas l’avoir encore vraiment compris en fait. Il t’invite à dîner. Quel genre de nounours ferait ça, sérieusement ? Enfin tu ne vas pas t’en plaindre, n’est-ce pas ? Estime-toi heureuse plutôt. Tu ne te coucheras pas l’estomac vide ce soir. La vérité c’est qu’avec vos deux revenus conjugués, August et toi, vous pourriez manger à votre faim tout le temps, mais vous achetez à boire. Vous n’êtes pas alcooliques, non, mais vous aimez bien boire. C’est tout. Sauf que ça coûte cher.

« Non, on va aller quelque part au dehors. » Et merde. Ca c’est vraiment dommage. Si il avait été vraiment galant c’est chez lui qu’il t’aurait invitée. Et pour le coup ça t’aurait vraiment arrangée. En même temps si ça se trouve sa famille est chez lui en ce moment et c’est clair que ramener une prostituée devant papa-maman, même juste pour manger, ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de mieux à faire. Pas si on compte rester vivre dans la maison. Tu acceptes donc l’invitation avec une reconnaissance dissimulée. C’est où quelque part au-dehors ? Il connaît si bien que ça les bars du district ? Tu ne l’y as jamais vu en tout cas et pourtant toi tu les fréquentes régulièrement, tu y trouves des clients et y dépenses une partie de ton argent. Mais des gens comme lui... « Je ne sais pas, à vrai dire .. Je ne sais pas du tout où on peut aller manger par ici. Tu as une idée ? » Ah la preuve. C’est pas son truc les gourbis usuels du district, lui c’est un enfant des hautes sphères, il ne connait que les salons des meilleures familles du onze. Tu souris. C’est ton terrain ça. Et pourtant, sans même te laisser le temps de répondre et du lui indiquer une quelconque direction, il surmonte son dégoût de ta personne pour te prendre la main et t’entraîner à sa suite. Il ne doit même pas savoir où il va. Voilà qui est curieux, il se laisse prendre au jeu des instincts. Il lâche cependant ta paume d’un coup, se rendant compte de son acte. Les préjugés reviennent au grand galop. Tu n’en as cure. Au fond, qu’il te touche ou pas n’est pas la question, c’est son argent la question. Pas autre chose.

« Vous pourriez travailler autre part. Je veux dire, vous n'êtes pas obligée de vendre vos services, vous pourriez... travailler aux vergers, je ne sais pas. Comme les autres. Je ne comprends pas votre choix... » Comme les autres. Mais tu n’es pas comme les autres. Tu es l’orpheline qui s’est démerdée, celle qui a grandi avec August, dans la violence qui vous caractérise. Les autres sont des moutons. Pas toi. Tu baisses les yeux en réfléchissant. Comment répondre à sa question non formulée ? « Les vergers c’est pas fait pour moi, j’ai pas la carrure. » C’est vrai, regarde-toi avec tes bras maigrelets, ta peau pâle très sensible au soleil, on a l’impression que t’es en sucre, que tu vas te briser d’une pichenette. Le travail aux vergers ça te briserait, ça t’aspirerait, tu ne serais plus qu’une enveloppe fatiguée. Tu es presque sûre que tu en mourrais. Et puis tu es un peu flemmarde sur les bords, se vendre c’est tellement plus simple. Ca ne demande pas d’effort, juste celui de surmonter son dégoût et ça, ça vient avec le temps. « Et puis personne m’a jamais appris à faire de choix alors comment je peux dire si j’ai fait la bonne chose ou non ? » C’est pas tout à fait vrai. Personne ne te l’a appris c’est vrai mais August t’avait bien dit que c’était un mauvais choix, il t’avait prévenu. D’un côté cependant il est facile de constater que l’absence de parent n’a pas facilité ton apprentissage du ‘‘bien et du mal’’.

Le fils Andrews-Bennett se dirige vers un établissement que tu connais. Pas très recommandable mais pour trouver des endroits recommandables ici il faut aller chercher loin. Tu doutes que ce soit très bon pour lui de se pointer ici mais tu ne dis rien, tu le laisses pousser la porte et tu entres à sa suite. « Euh .. bonjour ! » Un signe de main ? C’est pas des anges en face desquels il se trouve. Pathétique. Ton regard suspicieux balaie tous les visages des hommes présents et tu fais une petite moue discrète. Ouch. Tu les connais presque tous. Beaucoup ont déjà recouru à tes services et tu en as déjà vu se battre. Pas des enfants de choeur. Ricky se lève. Tu te souviens de lui comme d’un type relativement pathétique. Mais fort, indéniablement fort. « Qu'est-ce qu'il vient faire là le fils à papa ? On s'est perdu ? » Presque oui, il a marché droit devant lui comme un con sans se poser de questions. Pas que dans la vie ce soit forcément bon de se poser toujours des questions, il s’agit de se poser les bonnes. Du genre ‘‘est-ce que je ferais pas mieux de tourner les talons ?’’ « Nous venons juste manger... » Mais ça ne sert à rien de leur expliquer. Ils s’en foutent. Ils veulent casser du riche. « Pas si vite. On va pas laisser passer l'occasion de passer un savon à un fils de riche ! » Qu’est-ce que je disais ? Le coup de poing fuse dans le ventre d’Adrian qui se plie en deux, manquant trop de souffle pour crier quoi que ce soit. Une espèce de sourire suffisant naît sur ton visage alors qu’il s’écroule sur le carrelage glacé. Tu souris parce que pour une fois, un riche comprend ce que ça fait de se retrouver à la merci du peuple. Il goûte à la souffrance de la populace. T’es déjà passée par là, tout ce qu’il faut faire c’est se taire et attendre que ça passe. Et on sait que si ça ne passe pas, alors on mourra. C’est aussi simple que cela. Les coups pleuvent toujours sur lui. Mais tu secoues la tête. Ce mec c’est ta chance de faire le casse de ta vie. Tu t’avances d’un pas et gueules. « Lâchez-le bande de cons, il est moi. » Tu le cries suffisamment fort pour qu’ils s’arrêtent quelques instants. Ricky rit grassement et se redresse, te faisant face. « C’est toi qui va nous arrêter peut-être ? » La meute rit à son tour mais tu ne te défais pas de ton sourire effronté. Ce genre de type aboie, il ne te frappera pas, pas alors qu’il a déjà été ton client. Parce qu’il est réellement minable dans tous les sens du terme et qu’il ne voudrait pas que cela se sache. « Allons, tu sais très bien ce qui se passe si je crie. Il n’est jamais très loin. Et s’il vient, vous rirez moins. » Il. August bien sûr. Rameuter un pacificateur ici ne leur fera aucun bien. La brute ne sourit plus. Elle crache par terre, de dépit. « On te le laisse, il vaut rien de toute façon. » C’est cela, c’est cela. Ils s’écartent avec détachement et tu t’accroupis à côté du jeune homme sans vraiment faire mine de l’aider. Tu viens déjà de le sauver. « Tu veux toujours manger ici ou on cherche un autre endroit ? » Les abrutis de ce bar ne s’opposeront pas à ce que vous restiez de toute façon. Pas après ta menace. Quelques idiots ont déjà expérimenté la colère de ton frère, ils n’ont pas apprécié. Un sourire malicieux étire tes lèvres. « T’as une dette envers moi maintenant. »
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