Le Capitole veut tout savoir de vous. Ainsi, il vous est demandé de remplir soigneusement ce petit questionnaire afin de clairement pouvoir avoir un aperçu de vos opinions politiques concernant Panem. Attention, certaines questions sont réservées à certains groupes. Si vous n'en faites pas partie, ne répondez pas. Que penses-tu de l'annonce des Hunger Games et de l'arrivée de la première édition ➸ On peut dire que j'ai été chanceux. D'une manière ironique, j'ai participé aux Jours Sombres du côté rebelle, mais mon âge m'empêchait d'être moissonné. Depuis, je vis dans le Treize, alors les Jeux ne me concernent plus, mais j'ai ce gout amer sur la langue, cette boule dans la gorge. Je n'ai toujours pas réalisé l'horreur de la chose, et je redoute le début de cette punition sévère et cruelle. Avez-vous participé, de près ou de loin aux Jours Sombres et à des mouvements de révoltes ou au contraire, à la défense du Capitole ➸ De près. De très près. L'adrénaline pure, le sang qui battait contre ma tempe au moment où j'ai rejoins les résistants du Treize qui tentait de prendre le bâtiment qui faisait la fierté de mon ancien District. Tysson m'a filé une arme et nous étions partis. J'étais la chair et le sang d'un pacificateur qui revendiquait le Capitole comme un exemple à suivre, et ce jour ci, je n'ai regretter aucun de mes actes, malgré les pertes, malgré le chagrin. Vivez-vous dans la pauvreté ou, au contraire, noyé dans la richesse ➸ Si vous considérez la maison éloignée en ruine du Deux comme de la richesse, grand bien vous fasse. Ma mère n'a jamais eu de quoi nous offrir la belle enfance qu'ils ont ici, dans le Deux. Elle a mit au monde trois enfants, trois bâtards dans des conditions toutes les plus saugrenues que les autres. Les rumeurs fusent, nous sommes connus à notre manière et horriblement défavorisé. Astoria, ma chère mère, a toujours tout fait pour tenter de nous donner une vie meilleure, en vain, mais corps et âme, elle s'est toujours dévoué à ses enfants. Ici, dans le treize, tout est mesuré. Nous ne vivons pas dans le manque, ni dans le luxe. Avec un lit, et trois repas par jour, je pars m'entrainer à tête reposer, sachant que Rose ne m'attendra pas, que Rose ne pleurera plus de froid et de famine. Quelle profession exercez-vous ? Est-ce que vous arrivez à vous accommoder de celle-ci ou non ➸ Dans le District deux, je vendais quelques petites récoltes, des oeufs, je rendais service dans les petits quartiers de la ville. Je n'ai jamais eu de vocation, de passion là bas. Dans la base rebelle, je suis soldat, la vengeance dans les veines et dans la tête. J'essaie de grimper les échelons au plus vite, pour intégrer l'élite du district. Mais actuellement, nous nous entrainons sans relâche, je me forge un corps, des aptitudes, mais tout ça en discrétion, les dirigeants n'ont pas esquissé le moindre mouvement. Je suis dans l'espoir qu'il n'attendront pas le début des Hunger Games pour agir. Comment percevez-vous le Capitole et la Présidente Héméra ➸ Deux figures pourries jusqu'à la moelle, l'une dirigeant l'autre. Avant les Jours Sombres, Panem était régi d'une main de fer qui s'abattait avec violence sur chacun d'entre nous. Je vivais dans la misère, avec ma famille, alors, quand je n'étais qu'un gamin, elle m'apparaissait comme un tyran, littéralement, en partie responsable de mon enfance qui laisse à désirer. Elle nous fait bien payer notre soulèvement, avec la cruauté et l'effroi qu'on attendait d'elle, impuissant. Comment se passe votre vie quotidienne dans les souterrains du 13 ➸ Au début, c'était l'excitation qui régnait. La crainte chez les habitants natifs, l'ivresse chez eux, les habitants des districts réfugiés. J'ai passé un petit moment à l’hôpital, blessé par un éclat d'obus. Je resté silencieux pendant de longues semaines, n'adressant la parole qu'à ma petite soeur. Au moment de descendre me mélanger aux autres rebelles, je me suis longuement confiné dans notre baraquement. Je n'ai plus bougé, revoyant sans scène la mort de mon frère dès que je fermais les yeux. J'ai subi le régime de rationnement sans bronché. La vie dans ces tunnels, c'est une routine sans fin. Les programmes de nos journées sont tatoués à l'encre délébile sur nos bras et nous devons les respecter sans fautes. Rose va à l'école, tandis que je déambulais dans les couloirs, n'ayant ni la force, ni la raison d'aider quiconque dans quoi que ce soit. Nous nous retrouvions le midi, puis le soir dans notre baraquement. Au fur et à mesure, j'ai repris peu à peu un cours normal de la vie qui nous avait été forcé de vivre. Je me suis volontairement enrôlé au près des soldats du Treize, porté par mon amour pour mon frère et ma mère, brûlant d'envie de les venger et d'honorer leur mort. En somme, notre nouvelle vie est précaire, mais assurée, nous sommes en vie. Pour terminer, avez-vous un secret sur vous à nous révéler ? Disposez-vous d'une aptitude secrète qui vous aide dans votre quotidien ? ➸ Mon bien le plus précieux, hormis ma tendre petite sœur, à toujours été un couteau très maniable, affublé d'un manche de bois foncé. Habitué à tout partager avec Tysson et les membres de ma famille, j'ai toujours considéré ce couteau comme un trésor. Pour l'avoir tant utilisé, et vivant dans le District Deux, j'ai bien vite appris à m'en servir, à le lancer, puis le lancer avec précision, quasi parfaite. Au grand étonnement, c'est en fuyant un groupe de gamins à l'école, qui en voulait à ma tête, mon statut de bâtard, ma pauvreté, que j'ai découvert que la course n'était qu'une formalité pour les longues jambes. Je les ai distancé en quelques secondes, un sourire mesquin au lèvres, faute de pouvoir grimper correctement aux arbres. (lancé de couteaux, précision, course rapide)
| | Castiel n'est pas un quelconque habitant du District Deux. Du moins, il ne l'était pas. La richesse, les aptitudes à se battre et s'entrainer avec son père dans la Noix pour acquérir une force, tout cela il ne l'a jamais connu. C'est ce qui fait de Castiel un garçon terriblement solitaire et indépendant. Plus tôt, quand il n'était encore qu'un gamin, le petit Howle a toujours relevé le moindre défi qu'on lui balançait. Pour prouver qu'il n'était pas un moins que rien, il faisait rire les gens, il se mettait en danger. Il se laissait faire par les autres enfants, il se laissait insulter, se laissait frapper. Puis en grandissant, avec son frère pour lui servir de plus beau modèle, et sa sœur qu'il devait protéger, il a apprit à répondre aux coups, ne plus se laisser écraser par le poids de ses origines. Toujours aussi calme et discret, il ne se laisse plus abattre par les habitants du District. Ce visage constamment baissé vers ce qu'il est en train de faire, une certaine sagesse bien vite tâchée par ses pitreries pour amuser la galerie, et son impulsivité qui le fait partir au quart de tour. Sa petite chambre confinée, dans la maison familiale des Howle, il n'y avait rien. Un lit, un sac, des rangers -dont il prenait autant soin que de son couteau-, une flopée de vêtements. Il n'a jamais rien conservé de matériel. En face de son lit, le mur de bois est blindé d'entailles de couteau. De l'entrainement. Avant les Jours Sombres, Castiel avait cette petite habitude avec Arya de grimper dans les montagnes bordant le District, il a aussi prit cette habitude de la raccompagner jusque chez elle, lorsqu'il avait un peu de temps. Certes il ne le faisait pas souvent, mais il avait souvent l'impression qu'elle aimait qu'il le fasse.
Maintenant dans les souterrains étroits du Treize, Castiel n'est plus qu'une coque vide. Il se socialise toujours un minimum et fait ce qu'on lui demande, mais la mort de la moitié de sa famille l'a profondément atteint. Il prend soin de Rose comme de la prunelle de ses yeux, et s'entrainer devient une nécessité. Il doit être prêt pour le moment où le District Treize répliquera sur le Capitole pour toutes les horreurs qu'il aura fait subir aux habitants de Panem.
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