« Alors ? C'était comment avec la Présidente ? » Lee souriait de toutes ses dents blanches, ses cheveux retombant par mèches éparses sur ses épaules. Elle était aussi rayonnante que ce que Cinna pouvait être terne et invisible. La brune recracha une volute de fumée grise, tapotant sa cigarette au-dessus du cendrier. « Fantastique. », répondit-elle, les lèvres étirées en un sourire railleur. Lee haussa un sourcil. « Je plaisante, idiote. » Cette imperméabilité à l'ironie surprendrait toujours Cinna, parce qu'elle savait bien que son amie était intelligente, mature, vive et drôle : comment un tel être pouvait échapper au bonheur du sarcasme la laissait totalement de coi. À croire que personne n'était parfait, même pas la seule amie qu'elle ait jamais eue. « Ceci dit, c'était bien drôle, le Capitole. Je ne m'en lasserai jamais. Et puis père et mère étaient très fiers ; ils ne se sentaient plus péter, les pauvres. » Elle écrasa son mégot et en souffla dans le ciel les derniers vestiges. Une tape sur le nez la réveilla de son semi-sommeil songeur, et un éclat de rire résonna à ses côtés. « Ose me dire que toi, tu te sens encore péter peut-être !  » Mais c'est qu'elle allait se fâcher à la fin ! Elle n'était pas si fière que ça non plus... Enfin... Non... Pas vraiment... Elle repensa à son cerveau au sortir de l'entrevue, l’ébullition à laquelle il avait été en proie, son euphorie d'avoir été ainsi congratulée – pour si peu de choses, en plus – et finit par en arriver à la conclusion logique que si, elle avait bien dû passer quelques heures à flirter avec les nuages. Se confessant à Lee, elle ajouta : « Puis elle était tellement... froide mais... je ne sais pas, presque reconnaissante. Je crois qu'on lui a fait impression. » Lee rit de plus belle – elle et son rire avaient peu ou prou potentiel érotique d'un baleine schizophrène. Entre deux sanglots (car oui, elle avait ri à en pleurer), elle lâcha finalement : « Héméra Snow, impressionnée ? Et repartit de plus belle, sous le froncement de sourcils désapprobateur de Cinnamon.

Les cris éclataient pareils à des jappements canins, de part et d'autre de l'immense arène d'entraînement. Complétant cette petite musique, les armes tintaient en s'entrechoquant, le tout ponctué des remarques courtes et acerbes qu'aboyaient les entraîneurs. « Plus fort ! », « Plus précis ! », « Plus vite, plus vif ! », et autres reproches réguliers, sortis de bouches éternellement insatisfaites. Cinnamon était dans le coin gauche de l'arène, en train d'esquiver les assauts répétés d'une camarade l'attaquant à l'épée. Elle, elle préférait délaisser le sabre qu'on lui avait pourtant donné pour se contenter de bondir sur et sous les coups ; ainsi elle économisait son énergie et frustrait son adversaire, qui revenait à la charge plus déterminée à chaque fois. Mais ce petit manège de pirouettes et d'entrechats ne plaisait guère à l'examinateur en charge d'elles ; il répétait sans relâche à la Beeshvein de sortir sa lame, d'entamer enfin le combat. « Mais utilise ton sabre, allez !  » Pas de réaction. Cinnamon continuait à se baisser, se tordre et se retordre, l'épée adverse fendant l'air sans l'effleurer une seule fois. « Beeshvein ! Dépêche-toi de faire ce que je te dis !  » Pas de réaction. La danse se poursuivait, l'épéiste suant à grosses gouttes, lâchant des souffles de rage. L'examinateur s'approcha alors, glissant à mi-voix – qui passait pour un murmure dans le vacarme ambiant – quelque indication à la demoiselle. Réduis-la en bouillie, Cinnamon aurait juré entendre ça, entendre Réduis-la en bouillie adressé à l'autre, et le la c'était elle, elle, elle une Beeshvein digne et forte, c'était elle que l'on prenait pour de la pâté, elle que l'on croyait brindille simplement parce qu'au lieu de frapper comme cette grognasse en face, elle, elle avait le développement mental nécessaire pour utiliser son cerveau plutôt que ses muscles et ainsi ne pas dépenser sa force à tort et à travers. Elle sentit l'énervement froid la gagner, très vite, glaçant son échine tandis qu'elle atterrissait sur ses pieds après un saut-de-carpe, ses neurones prises dans un court-circuit de haine. Elle se réceptionna, lança son poing droit dans la figure de la blonde qui venait d'achever un énième coup vain. C'était sa toute première offensive, mais évidemment il en fallait plus pour qu'une carrière, masse de muscles telle que celle-ci, ne soit déstabilisée. Elle grinça des dents et repartit au combat. Cinnamon en avait fini de se replier en défense, et répondait, le sabre toujours dans son étui. Clefs de bras, coups de poings, de pieds, prises, tout s'enchaîna en un mouvement fluide, sans que l'une ou l'autre ne prenne le dessus. « Plus agressif !  » siffla l'entraîneur. « Plus agressif !  » Et la maîtrise glacée de la brune se mua en une rage bouillonnante. Il voulait de l'agressif ? Il voulait qu'elle se déchaîne ? Il voulait voir ce que cela donnait, une Beeshvein excédée ? Elle attrapa le sabre et son étui, les jeta au sol en un fracas clinquant, passa sous les jambes de l'épéiste, agrippant le pommeau de son arme et lui imposant par la même une contorsion à laquelle elle ne devait pas être habituée. La blonde se plia, Cinnamon tirant sur son bras jusqu'à ce que ses doigts desserrent leur prise, et arracha l'arme qu'elle lança d'un geste – la lame glissa sur le sol ciré jusqu'aux pieds de l'entraîneur, qui dut l'éviter d'un bond –, avant de s'appuyer sur les épaules de son adversaire, grippant sur celles-ci ; les jambes autour de son cou, elle retrouva le sol de ses mains et, d'une pression du bassin, entraîna la blonde dans sa chute. Cette dernière, sur le ventre, ne manqua pas de se retourner, prête à se relever pour en découdre, mais Cinnamon avait déjà dégainé un poignard et s'était penchée sur son corps, la lame contre la gorge palpitante de celle qui aurait dû, apparemment, la réduire en bouillie. « Si tu te relèves je te saigne comme une truie. » Elle allait sûrement répliquer quelque chose, mais Cinna pressa plus fort son arme contre sa peau. « Comme une truie !  » hurlait-elle maintenant, la voix transformée par la rage brute qui traversait son corps. Tout cela n'avait duré qu'une minute, une minute qu'elle avait changé de la glace au feu. Son regard assassin suffisait à faire comprendre qu'elle ne plaisantait pas. Elle attendit quelques secondes avant d'être totalement sûre que la blonde ne l'attaquerait pas par derrière, puis se releva. « Et toi, adressa-t-elle à l'entraîneur, toi, ne t'avises plus jamais de me mettre en colère.  »

La table était bien remplie, les couverts en argent bien placés de chaque côté des assiettes finement décorées. Le pendule de l'entrée sonnait dix-neuf heures. Le patriarche Beeshvein, en bon chef de famille, était placé en tête de table ; sa femme à sa droite ; les enfants à sa gauche, Cinnamon en première. Mr. Beeshvein accrocha sa serviette à son col – ce fut, comme chaque soir, le signe que le repas était officiellement lancé. Les domestiques apportèrent les entrées, une voix pincée et morne décrivant avec trop de fierté la salade qui les composait. À croire qu'une salade composée assaisonné de vinaigrette était un plat d'une rareté exceptionnelle dans Panem. Quoi que, peut-être que c'était le cas. Cinna n'en avait aucune idée. « Alors, comment s'est passée votre journée ? » interrogea le patriarche d'une voix agréable. S'il était strict, il n'en restait pas moins un père toujours soucieux de sa progéniture. L'atout « glaçon » de la famille résidait plutôt dans le personnage presque caricatural de la mère, aussi froide que les pierres desquelles elle s'occupait toute la journée, qu'elle aimait presque plus que ses enfants. La maternité l'avait comme traumatisée à vie. « Horrible, répondit-elle en s'essuyant la bouche d'une moue dégoûtée. Les industriels sont encore venus nous proposer de changer les machines ; de vraies têtes creuses ceux-la. J'ai beau leur expliquer chaque mois que le travail à la main est ce qui fait la qualité de nos pierres, ils ne veulent rien entendre. Oh, et puis, cette cruche de designer-là, hum... Davis, je crois... Elle a à toute force voulu que l'on fasse des bagues en triangle cette année encore. Je vais finir par la mettre à la porte, conclut-elle en roulant des yeux. Ce résumé laissait tout le monde froid, bien sûr : au final, ils savaient tous que Mrs. Beeshvein ne virerait jamais Davis et que les industriels reviendraient le mois prochain. La monotonie laissée par les Jours Sombres pour des gens aussi aisés que les Beeshvein pouvait aussi bien faire saliver que donner envie de vomir. Même Cinna, parfois, ressentait se profond dégoût envers sa propre famille et leur richesse indécente. Mais ça lui passait d'un clin d’œil. Son père se tourna vers elle, et elle s'empressa de répondre : « Moi ça va. J'ai un nouvel entraîneur. Je crois que celui-la a compris que je préférais me battre à mains nues. D'ailleurs, aujourd'hui, on nous a fait travailler les armes de jet, c'était très intéressant. » Un sourire satisfait s'étala sur les lippes du père de famille, fier comme Bartaba que sa fille se complaise dans son entraînement de carrière. Il ne pesterait pas contre la décision injuste de la Présidente Snow ce soir. Ce soir, il porterait un toast à la réussite de ses enfants, de sa famille, de sa compagnie ; à l'amas de tune dans lequel ils baignaient tous sans même en avoir pleinement conscience.

BÏSOIIIIIIIIIIIIIIR ! Ici bas-bleu, aka Dana la danette sur Panem Ier. De retour pour vous jouer un mauvais tour ! J'ai la quinzaine (enfiiin), plein de dents dans la bouche et de conneries dans la tête (véridique). Catching Fire rocks du poulet alors je débarque (enfin enfin). Et ouais pour l'instant je joue la Sans Avatar Fixe, c'est tout moche, j'ai honte, mais je sèche, alors bon... si jamais vous avez des idées proposez gens adorables ♥ Au final j'ai opté pour Anna Speckhart, sur conseils, parce que je ne fais rien par moi-même haha (y) Sur-ce, amour et paix sur vouuus !
district population – anna speckhart

Mes félicitations, jeune padawan membre, te voici devenu officiellement un citoyen de Panem. Tu peux désormais parcourir l'intégralité du forum et y poster, mais pas que ! Tu as des responsabilités, avant de t'engager pleinement dans la sauvegarde du Capitole, ou la guerre pour la liberté. Tout d'abord, il est indispensable de venir te faire recenser au registre de la population de Panem afin de savoir qui peuple la cité de Panem ! Ensuite, si tu es un Pacificateur, il est important de venir te recenser aussi dans ce registre. A contrario, si tu es l'un des douze maires des districts, nous t'invitons à te recenser dans ce registre qui est important. Si tu as déjà perdu des proches lors des Hunger Games ou que tu es un des vainqueurs (félicitations !), alors viens jeter un coup d'oeil dans ce topic. Si tu es âgé(e) entre 12 et 18 ans, tu es un potentiel tribut et tu dois déposer ton nom dans ce sujet qui est important ! En revanche, si tu fais partie d'une équipe déléguée aux Hunger Games et à un district, c'est par ici que ça se passe ! Maintenant, d'un point de vue général, tu dois obligatoirement faire recenser ta célébrité rapidement, pour qu'elle soit affichée dans le bottin. Viens donc dans ce sujet pour être ajouté au bottin. Tu peux aussi, si tu le souhaites, t'ouvrir un topic pour recenser tes liens et l'ensemble de tes rps. C'est dans ce coin là ! Si tu as besoin d'un lien précis, nous t'invitons à faire une recherche de lien précis ou alors, en dernière solution et seulement si c'est important, à créer un scénario, en suivant le mode d'emploi. Voilà, c'est tout ! A partir de là, tu es libre de rp, de participer aux topics communs que nous allons mettre en place, d'aller sur la chatbox et le flood bien entendu. N'hésites pas à mp un membre du staff si tu as la moindre question, car nous sommes toujours à l'écoute ! ENJOY, HAVE FUN !

Pour terminer, Zêta va te dire quelques mots sur ta fiche, mon coco ! Alors, ce qu'on peut dire, c'est que j'aime beaucoup ton personnage, tu as tout compris à la mentalité de la famille et j'exige d'ailleurs un lien avec Jude . Bon jeu !